L’Os d’Aurochs

 

À travers la rencontre de deux chiens errants, Pierrette Fleutiaux inscrit L’os d’aurochs dans la longue tradition de la fable. Elle nous livre une réflexion drôle et tendre sur les rapports humains et sur la façon dont le hasard et les sentiments qui nous animent — amour, peur, méchanceté, lâcheté, infléchissent inexorablement notre destin.

On imagine le vacarme dans l’église. Ce vacarme justement va changer l’issue de la bataille et infléchir le destin de cette façon curieuse qu’on observe parfois. Et, je dois le confesser, c’est cela qui me conduit dans cette histoire. Les chiens, c’est bien, mais le destin, ah le destin, c’est encore plus intéressant ! »

Illustrations : Cristine Guinamand.

Cristine Guinamand s’est nourrie de cette histoire canine et l’éclaire à la lumière de son univers très particulier où se mêlent fantasmes, onirisme et parfois angoisses, saupoudrés,
ici, de pointes d’humour revigorantes.

Extrait :

« Chien-perdu sait bien qu’il n’est guère beau à voir. Son poil est terne, son arrière-train eflanqué, des plaques le démangent furieusement et surtout, il a l’air triste. La tristesse chez un chien de rue est une très mauvaise chose. Elle fait de lui une proie pour tous les teigneux, les hargneux de la ville. Son corps porte les traces des coups qu’il n’a pas su parer.
Mais il sait aussi qu’il a une supériorité sur Chien-méchant. Il a l’espoir. Le souvenir de l’amour n’est pas mort en lui, et cela lui donne une endurance inouïe. Chien-méchant, lui, n’a ni passé ni avenir, il vit dans l’instant, et cet instant n’est fait que de luttes sordides. »

 

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Maison d'édition : Éditions du Chemin de Fer.
Parution : 12 avril 2007.
ISBN : 978-2-916130-08-8
Format : 105/180 mm.


Nouvelles.
60 pages.
12 illustrations couleur.